Dans la gestion de projet, qu’elle soit technique ou industrielle, la moindre erreur peut coûter cher en termes de délais, de qualité ou même de relations humaines. Pourtant, certaines mauvaises pratiques persistent. Si vous vous reconnaissez dans l’un des comportements suivants, il est peut-être temps de repenser votre approche.
1. Communication désorganisée
« Je balance mes ordres à l’arrache par texto ou sur Slack parce que je n’arrive pas à me poser 5 minutes pour organiser ma pensée. »
La planification de projet repose en grande partie sur une communication claire et bien organisée. Utiliser des canaux de communication instantanée comme Slack ou des textos pour donner des instructions à la volée est un bon moyen de créer du chaos. Chaque membre de l’équipe reçoit des informations fragmentées, parfois contradictoires, ce qui complique la réalisation des tâches et mène à des incompréhensions. Prenez le temps de structurer vos idées avant de les partager. Des outils de gestion de projet dédiés, tels que Trello ou Asana, permettent de centraliser et d’organiser les échanges de manière efficace.
2. Eviter les recadrages
« Je ne recadre jamais mes N-1. J’ai trop peur de leur réaction. »
La gestion d’équipe est un pilier essentiel de la gestion de projet industriel. Ne pas recadrer un collaborateur lorsque cela est nécessaire peut entraîner une baisse de performance générale. Ne pas intervenir pour éviter les conflits est une solution à court terme qui aggrave la situation sur le long terme. Le recadrage n’est pas synonyme d’autoritarisme, mais plutôt d’ajustement, d’accompagnement pour maintenir l’équipe sur la bonne voie.
3. Ne pas assumer les erreurs de son équipe
« J’évite d’assumer les erreurs de mon équipe. Cela pourrait nuire à mon prestige. »
L’un des principes de base en gestion de projet, c’est la responsabilité absolue du chef de projet. En tant que leader, vous devez accepter que les erreurs de votre équipe sont aussi les vôtres. Assumer ces erreurs montre votre maturité professionnelle et renforce la confiance de vos collaborateurs. Ce n’est pas un signe de faiblesse, mais un exemple d’intégrité.
4. Absence de points d’étape
« Je ne fais jamais de point d’étape en cours de projet. Par contre, je rouspète lorsqu’au dernier moment, on m’apprend qu’il y a des retards sur le planning. »
Un projet technique ou industriel, aussi bien planifié soit-il, peut rencontrer des obstacles imprévus. Ne pas organiser de points d’étape réguliers signifie que vous perdez de vue la progression du projet. Sans suivi, il est impossible de détecter les dérapages avant qu’il ne soit trop tard. Planifiez des réunions de suivi pour rester informé et prendre des décisions éclairées à temps.
5. Refus de déléguer
« Je suis débordé mais ne délègue rien. Je n’ai pas le temps (puisque je suis débordé). »
Un bon gestionnaire de projet sait qu’il ne peut pas tout faire lui-même. Déléguer des tâches permet non seulement d’alléger votre charge de travail, mais aussi de responsabiliser votre équipe et de tirer parti de leurs compétences. Refuser de déléguer est souvent une question de confiance : faites confiance à votre équipe, elle vous le rendra en prenant en charge des responsabilités importantes.
6. Ne pas respecter les horaires
« J’arrive souvent en retard aux réunions. Histoire de rappeler que moi, contrairement aux autres, j’ai un emploi du temps chargé. »
Le respect des horaires est une question de respect envers votre équipe. Arriver en retard aux réunions ne fait que démotiver vos collaborateurs. Cela donne l’impression que leur temps est moins important que le vôtre, créant un déséquilibre au sein du groupe.
7. Diviser pour régner
« J’ai lu Machiavel en diagonale. J’ai retenu qu’il faut diviser pour mieux régner. »
En gestion de projet, la cohésion d’équipe est essentielle pour mener à bien des missions complexes. Chercher à semer la discorde entre les membres de l’équipe est une erreur fatale. Une équipe divisée est une équipe inefficace. Au contraire, favorisez un environnement collaboratif où chacun se sent valorisé et impliqué dans le projet.
8. Mélanger vie privée et vie professionnelle
« Je mélange vie privée et vie pro. De toute manière, je n’ai pas de vie privée. »
Il est primordial de faire la distinction entre la vie privée et la vie professionnelle, même dans des environnements industriels ou techniques très exigeants. Le burn-out est souvent la conséquence d’un mélange des deux sphères. Respectez vos propres limites et celles de votre équipe, et encouragez un équilibre sain pour que chacun puisse être performant sur la durée.
Conclusion
La gestion de projet technique et industrielle ne tolère pas l’improvisation. Pour éviter les pièges, il est essentiel de maintenir une communication claire, d’assumer ses responsabilités, d’organiser des points d’étape et de savoir déléguer. En évitant ces erreurs courantes, vous optimiserez vos chances de succès et renforcerez la cohésion au sein de vos équipes. À terme, cela vous permettra de mener vos projets à bien tout en maintenant un climat de travail sain et productif.